La question de départ est simple. Statistiquement parlant, dans l’histoire de la NBA, qui a eu le plus d’impact : les 10 plus grands joueurs ou les 10 plus petits?

Pas évident d’y répondre comme ça, du tac au tac. D’abord, il faut identifier les dix joueurs constituant les deux “équipes”, puis éliminer quelques joueurs parasites qui n’auraient pas suffisamment jouer pour qu’on puisse les comparer aux autres. Ensuite, c’est parti pour une belle collecte de stats et un remplissage de feuilles de mon tableur préféré… Pour terminer, on met tout ça dans de beaux tableaux et on en tire une conclusion.

Ce que je vais écrire, déduire de mes recherches, n’est en aucun cas un élément scientifique à prendre tel quel. Il est évident que beaucoup de facteurs entrent en jeu. Une simple comparaison ne suffit pas. C’est un peu comme se demander si la Team USA 2012 est plus forte que la Dream Team V1.0

Bref, en avant les tableaux!

Les deux premiers tableaux reprennent l’ensemble des catégories statistiques nécessaires au calcul de l’évaluation (on parle d’efficiency en NBA). D’abord, “l’équipe des Grands”, puis “l’équipe des Petits”. Pour comparer de manière juste, un rapport efficiency par minute est indiqué dans la dernière colonne.

Là, une conclusion s’impose. En cumulé, les Grands enregistrent un total de 20,041 dans la catégorie Eff/minute, tandis que les Petits tournent à 23,517. Ce qui signifie purement et simplement que pour un même nombre de minutes jouées, les Petits réaliseraient une évaluation plus importante que les Grands. Niveau points marqués, là encore, les Petits sont devant (42104 pts / 49157 pts).

GRANDS

PETITS

Maintenant, les deux autres tableaux. Et si on imaginait un match entre ces deux équipes expérimentales… Pour simplifier un peu, en tant que coach des deux équipes, j’ai accordé le même temps de jeu à tous les joueurs, soit 24 minutes. En retirant les décimales (88,221 à 93,813 ça ne ferait pas très réaliste comme score final) et en arrondissant, on arrive à un 94 à 88 pour la Small Team.
Au niveau du pourcentage d’adresse, du côté des Grands, on tourne à 48.1% au shoot, contre 42.7% pour les Petits. Ceci s’explique par le fait que les grands joueurs, en général, ne prennent pas de tirs extérieurs et jouent proche du cercle.
Concernant  la réussite aux lancers-francs, pas de surprise là non plus : 71,9% pour les Grands, 83,5% pour les Petits. On notera juste que ces derniers en tentent moins (22,5 contre 25,2).
Une seule catégorie statistique est quasi identique pour les deux équipes : les pertes de balles ( 17,7 côté Grands / 15,5 Côté Petits).

Quelques évidences: les Grands contrent 30 fois plus que les Petits et prennent 3 fois plus de rebonds. Par contre, les Petits distribuent presque 5 fois plus de passes décisives et volent deux fois plus de ballons.

Pour conclure, on pourrait essayer d’imaginer une telle rencontre, mais au niveau du jeu cette fois, sans tenir compte des statistiques. Et on peut penser que grâce à leur vitesse, leur collectif et l’intensité de jeu, les Petits l’emporteraient. Mais ça, c’est un avis plus personnel.

GRANDS (chaque joueur joue 24 minutes)

PETITS  (chaque joueur joue 24 minutes)

Certains joueurs n’ont pas été retenus de par leur temps de jeu réduit ou l’impossibilité de trouver les stats nécessaires au calcul de l’efficiency (notamment pour les joueurs des années 40/50). D’autres sont encore en activité (Nate Robinson), voire même au tout début de leur carrière pro (Isaiah Thomas).

Et dernière précision: parmi tous les joueurs cités, seul Calvin Murphy est au Hall of Fame. Le basket, un sport de grands?