11 mars 1992. Chicago, Chicago Stadium.

1991-92 UPPER DECK #77 LARRY BIRD TCOpposition à l’Est entre Chicago, meilleure franchise de la ligue avec un bilan de 51 v. / 12 d. et Boston, cinquième à l’Est et deuxième de l’Atlantic Division, juste derrière New York, avec 35 victoires et 27 défaites. Les champions en titre viennent d’enchaîner trois victoires (dont un impressionnant 123 – 81 à domicile face au Heat) quand les Celtics restent sur une défaite à l’extérieur, face à la même franchise floridienne, après avoir remporté quatre matches de suite. Les Bulls et les Celtics se sont déjà rencontrés à deux reprises cette saison, avec à chaque fois la même issue : une victoire des Bulls (le 6 novembre, 132 à 113 -avec 44 points de MJ-, et le 25 décembre, 121 à 99).

Pour les Celtics, on respire tout de même un peu mieux depuis le retour de Larry Legend, absent des parquets depuis le 30 décembre dernier, et revenu le 1er mars. Il joue ici sa dernière saison NBA, usait par des problèmes de dos persistants.
A ses côtés, on retrouve le regretté Reggie Lewis, All-Star lors de cette saison 91/92, décédé le 27 juillet 1993 d’une crise cardiaque pendant un practice estival dans le Massachusetts.  Dans cette première partie de saison, Reggie a su profiter de l’absence de Larry pour s’imposer comme le go-to guy offensif de l’équipe.
Dans cet effectif bostonien, l’éternel Hall of Famer Robert Parish, 38 ans, continue à faire de l’ombre dans la peinture. The Chief jouera encore 5 saisons pour arrêter sa longue carrière à 43 ans, 8 mois et 12 jours, le 11 mai 1997 contre son adversaire du jour, les Bulls de Chicago. Parish se positionne à la troisième place du classement des joueurs les plus vieux à avoir évolué en NBA, derrière Kevin Willis (44 ans, 7 mois et 12 jours) et Nat Hickey (presque 46 ans : 45 ans, 11 mois et 29 jours !).

Larry Bird, conscient de la difficulté à battre les Bulls ce soir, déclare avant le match : “Contre Chicago, si vous ne défendez pas correctement dès le début du match, vous terminez le premier quart-temps à – 20”. Mais l’homme que l’on surnomme The Hick from French Lick est un compétiteur né et il n’est pas du genre à déposer les armes avant la bataille. Il garde confiance en son équipe et mise sur le rétablissement de McHale qui a subi une opération de la cheville, sur le retour du sophomore Dee Brown qui a manqué la moitié de la saison et sur la progression du prometteur Sherman Douglas, débarqué de Miami en janvier.

Et comme le dit Rudy T. : “Quand Bird est sur le terrain, ils [les Celtics] ont toujours une chance”.

Michael Jordan 1991-1992Face à cet effectif de vieux briscards capables de ruiner tout un système de sécurité sociale en remboursement de frais médicaux (un peu comme Mathias Dewald, mon directeur, également surnommé Le Chef), les godelureaux affamés de Chicago paraissent juvéniles (avec en tête B.J. Armstrong, aka The Kid). Après avoir remporté un titre de champion la saison précédente, les Bulls n’ont qu’un objectif en tête : réussir un back-to-back. Et c’est une promenade de santé qui s’annonce jusqu’aux Playoffs. Ils ne jouent que huit matches en trois semaines et seulement deux d’entre eux contre des équipes avec un bilan positif (les Celtics ce soir-là et les Cavaliers le 28 mars prochain). Pour voir plus loin, sur les 19 rencontres qu’il leur reste à disputer avant la fin de la saison, à peine 6 adversaires enregistrent un bilan positif. Facile.
Phil Jackson en profitera-t-il pour reposer ses troupes ? Pas son style. Et encore moins celui de Jordan qui admet, quelque jours avant ce match, demander rarement du repos. Avant de conclure en souriant : “J’aime jouer”.

Box score du match.

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